April 21, 2016 | News | En français

Quels symptômes de la SP sont les plus importants?

Read this article in English

Congrès annuel de l’American Academy of Neurology (AAN) à Vancouver, en Colombie-Britannique, du 15 au 21 avril 2016 – Les symptômes physiques invalidants qui peuvent se manifester chez les personnes atteintes de sclérose en plaques, comme la difficulté à marcher, les  troubles visuels et les troubles intestinaux et vésicaux, sont ceux sur lesquels les neurologues et les chercheurs concentrent leur attention. Il ne s’agit toutefois pas des symptômes qui ont les plus grandes répercussions sur la vie quotidienne, selon un sondage mené auprès de personnes atteintes de SP à New York (Green et Kister. Congrès 2016 de l’AAN; résumé P2.175).

Les chercheurs ont demandé à 439 personnes atteintes de SP, dont l’âge moyen était de 47 ans, d’évaluer leur état de santé général. En moyenne, les personnes du groupe ont déclaré que leur état de santé se situait quelque part entre « moyen » et « bon ». Environ 15 % ont dit qu’il était très bon, 39 %, bon, 36 %, moyen et 10 %, mauvais ou très mauvais. La perception que les personnes avaient de leur état de santé était directement liée à l’intensité de leurs symptômes.

Les symptômes de la SP qui avaient les plus grandes répercussions étaient la fatigue, la difficulté à se concentrer,  la perte de dextérité, l’anxiété, les symptômes sensitifs  (p. ex., picotements, engourdissements) et la douleur.

Les chercheurs ont remarqué que les symptômes mentaux, comme la fatigue, la difficulté à  se concentrer  et l’anxiété, avaient une plus grande incidence sur la façon dont les personnes percevaient leur état de santé que les symptômes physiques, comme la difficulté à se déplacer, les symptômes vésicaux ou les troubles visuels. Ils ont ajouté que les essais cliniques, qui ont tendance à mettre l’accent sur les effets des médicaments sur les paramètres physiques, devraient accorder davantage d’attention aux problèmes liés à la santé mentale, qui peuvent être plus importants pour ces personnes.

Peu d’études ont examiné de façon prospective les répercussions des traitements contre la SP sur la santé mentale. L’une d’entre elles était l’étude COGIMUS dans laquelle on a examiné l’effet de Rebif sur la cognition (la pensée, la planification, l’attention, etc.) (Patti et coll. PLoS One 2013;8:e74111). L’étude a révélé que la proportion de personnes qui éprouvaient des difficultés cognitives était restée stable sur une période de 5 ans avec la dose plus élevée de Rebif (44 mcg trois fois par semaine). Les difficultés cognitives étaient presque deux fois plus fréquentes chez les hommes que chez les femmes, peut-être parce que la SP est généralement pire chez les hommes ou parce que les femmes répondent peut-être un peu mieux à Rebif.


Share this article
pin it!

Related Posts

Back